Projet-pilote de surveillance en continu de la qualité de l'eau de la rivière L'Assomption
Mercredi, 2 septembre 2020
La Fondation
Rivières et la Ville de L'Assomption réalisent actuellement une étude inédite
pour mesurer les impacts des surverses d’eaux usées et d’autres sources de
pollution sur la qualité bactériologique de l’eau à la prise d'eau potable
municipale et sur l’aire de détente du parc Léo-Jacques ; toutes deux situées
sur les rives de la rivière L’Assomption, à L’Assomption.
Contexte
Comme des centaines de municipalités au Québec, la Ville de L’Assomption s’approvisionne en eau dans une
rivière. Or, on y constate la présence de contaminants, notamment d’origine
fécale, qui proviennent de l’amont de la rivière. Ces contaminants sont bien
sûr éliminés par l’usine d’eau potable de la Ville, mais plusieurs citoyens
profitent d’une aire de détente en bordure de la rivière pour se baigner durant
l’été et la Ville veut s’assurer de la sécurité des baigneurs. « Nous souhaitons
connaître avec plus de précision et de rapidité la variation des concentrations
des contaminants dans le temps, mais également les sources de pollution qui
affectent la qualité de l’eau à notre prise d’eau potable. » - Sébastien
Nadeau, maire de la Ville de L’Assomption
En réponse à ces préoccupations, la Fondation Rivières a
développé un projet de surveillance en continu de la présence de coliformes
fécaux afin de permettre une gestion efficace des risques. La détection rapide
des pointes de contamination bactériologique permettra ainsi aux opérateurs de
l’usine de filtration de réagir plus rapidement en cas de situation anormale.
Le projet
Le projet
consiste à effectuer des analyses de manière automatisée à des intervalles
variant de 30 minutes à quatre heures selon les conditions observées. Celles-ci
sont réalisées avec un appareil ColiMinder déployé dans l’usine qui permet de
détecter en 15 minutes la présence et la quantité de E.Coli dans l’eau. Les
résultats sont ensuite transmis en temps réel sur le Web et aux opérateurs de
l’usine de traitement d’eau potable qui peuvent déclencher d’autres
prélèvements pour des analyses supplémentaires plus poussées. Quatre
partenaires participent au projet: la Ville de L’Assomption, Nordikeau, la
Fondation Rivières et l’École Polytechnique de Montréal, qui fournit
gracieusement un appareil ColiMinder et des conseils scientifiques. La
Fondation Rivières peut ainsi effectuer un suivi en temps réel de la qualité
bactériologique de l’eau au point de captage.
« Dès que l’appareil
ColiMinder a détecté un cas de contamination élevée, notre équipe est dépêchée
pour prélever des échantillons d’eau à des endroits stratégiques en remontant
la rivière vers l’amont. Ces prélèvements sont ensuite soumis à l’analyse
ColiMinder qui détectera en 15 minutes la qualité bactériologique ce qui permet
dès lors de dépister l’origine des sources de pollution. Des analyses sont
aussi faites à l’aire de détente Léo-Jacques par l’équipe de la Ville avec des
analyses ColiMinder. D’autres analyses permettent de déterminer si les
coliformes sont de source humaine ou animale. Ces informations sont ensuite
agrégées dans une base de données qui collige les informations sur les
débordements d’eaux usées en amont, le niveau des précipitations observées et
le débit dans la rivière, ce qui devrait nous permettre de bien comprendre
l’impact des surverses sur la qualité de l’eau de la rivière L’Assomption. » - Alain Saladzius président de
la Fondation Rivières.
Ce projet-pilote de surveillance en continu de
la qualité de l’eau est d’une durée de 16 semaines du mois d’août à novembre
2020.
